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La Forêt en France

Image de Jay Mantri

DEFINITION

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Selon la définition officielle de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une forêt se caractérise par les cinq spécificités suivantes :


  1. une superficie minimum de 50 ares (5000 m2),

  2. la présence d’arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres à maturité in situ,

  3. un boisement de plus de 10% du territoire considéré (vu du dessus),

  4. une largeur moyenne d’au moins 20 mètres,

  5. une utilisation qui n’est ni agricole, ni urbaine.


Pour des superficies plus restreintes comprises entre 5 et 50 ares avec un couvert arboré de plus de 40%, on ne parle pas de forêt mais de bosquet.


Aussi, on peut considérer que la forêt est un vaste écosystème complexe où se côtoient le monde animal et le monde végétal. 

Image de Elke Karin Lugert

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SURFACE ET REPARTITION DE LA PROPRIETE


Grâce à un taux de boisement de 31% et 16,9 millions d’hectares de forêt en France métropolitaine, la France est le 4e pays européens le plus boisé.

Les forêts françaises sont en grande majorité privées (12,6 millions d’hectares).

Les 4,3 millions d’hectares restants représentent la forêt publique, laquelle se répartit entre les forêts domaniales (1,5 millions d’hectares) et les autres forêts publiques (2,7 millions d’hectares), essentiellement des forêts communales.


En d'autres termes, 75% des forêts françaises sont privées et 25% sont publiques. 

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COMPOSITION DES PEUPLEMENTS


La forêt française est constituée de :


67% de peuplements de feuillus, principalement en plaine ou à moyenne altitude.

21% de peuplements de résineux en zone montagneuse, dans le massif landais ou en plantation dans l’Ouest de la France.

12% de peuplements mixtes en moyenne montagne ou dans des massifs forestiers.

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Les principaux arbres feuillus   

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L'Alisier blanc

L'Alisier torminal

L’Érable à feuilles d’obier

L’Érable champêtre

L’Érable plane

L’Érable sycomore

Le Charme

Le Châtaignier

Le Chêne pédonculé

Le Chêne sessile

Le Frêne commun

Le Hêtre commun

Le Merisier



Les principaux arbres résineux    

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L’Épicéa commun

L’Épicéa de Sitka

Le Douglas

Le Mélèze d’Europe

Le Pin à crochets

Le Pin d’Alep

Le Pin laricio de Corse

Le Pin maritime

Le Pin noir d’Autriche

Le Pin sylvestre

Le Sapin de Nordmann

Le Sapin de Vancouver

Le Sapin pectiné

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Au total, on compte 138 essences d’arbres en France métropolitaine !



Les animaux de nos forêts

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Les animaux de nos forêts se répartissent selon deux sous-embranchements du règne animal : les invertébrés et les vertébrés.


Parmi les invertébrés, on observe les annélides (vers segmentés : lombrics, sangsues, etc.), les nématodes (vers ronds non segmentés) et les arthropodes (insectes, arachnides, myriapodes).


Et chez les vertébrés, on retrouve les amphibiens, les mammifères, les oiseaux et les reptiles.


A ce jour, nous savons que nos forêts abritent 73 espèces de mammifères, 120 espèces d’oiseaux et près de 30 000 espèces d’insectes !   



Les champignons de nos forêts


La forêt française métropolitaine compte pas moins de 30 000 espèces de champignons !

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LES FONCTIONS DE LA FORET


 La forêt française telle que nous la connaissons aujourd’hui comprend 4 grandes fonctions.


La fonction économique

La fonction écologique

La fonction sociale

La fonction protectrice


Au niveau économique, la production de bois est un enjeu majeur.  

En effet, la filière forêt-bois inclut la sylviculture, l’exploitation forestière, le travail du bois, les secteurs de l’énergie, la construction, l’ameublement et l’agencement et le secteur industriel par la production de papier, carton, emballage, palettes.

Ceci correspond à environ 454 700 emplois en France.  

La valeur ajoutée de la filière forêt-bois s’élève ainsi à 26 milliards d’euros, soit 1,1% du PIB en 2018.

Par ailleurs, la forêt répond aussi à d’autres enjeux économiques importants tels que la production d'électricité, la chasse, l’apiculture, la castanéiculture etc…


Au niveau écologique, la forêt assure plusieurs fonctions essentielles telles que la production d’oxygène, l’amélioration de la qualité de l’eau, le stockage du carbone et l’accueil de milliers d’espèces animales, végétales et fongiques.


Au niveau social, avec plus de 700 millions de visites par an, la forêt française est un espace très prisé des citoyens.

En effet, la forêt permet au plus grand nombre de profiter de nombreux sentiers et autres parcours sportifs et pédagogiques dans le respect des milieux naturels.


Et enfin, la fonction protectrice de la forêt correspond à la prévention et à l’anticipation des risques naturels.

Précisément, il s’agit de la défense des forêts contre les incendies (DFCI), de la préservation des dunes et du littoral et de la restauration des terrains de montagne.


En définitive, il est important de garder à l’esprit que la gestion de la forêt pour être équilibrée et donc durable, se doit d’intégrer ces 4 fonctions.

On parle ainsi de gestion multifonctionnelle. 


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LES RISQUES NATURELS



Les principaux risques naturels auxquels la forêt est confrontée sont principalement les incendies, les tempêtes et vents violents, les incursions marines, les avalanches, les glissements de terrain et le risque sanitaire.


Les grands incendies estivaux dans le Sud de la France, l’ouragan Martin de décembre 1999, la tempête Klaus de 2009 ainsi que la tempête Xynthia de 2011 sont autant d’exemples qui nous rappellent la fragilité du milieu forestier et son exposition vis-à-vis de ces risques naturels dévastateurs.


En outre, il est aujourd’hui impensable d’écarter le risque sanitaire.

En effet, l’aggravation du réchauffement climatique et les nombreuses conséquences qui en résultent pourraient mettre en péril bon nombre de peuplements forestiers conduits intensivement en monoculture, en d’autres termes, axés uniquement sur la production d’une seule essence.

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L'IMPORTANCE DE LA GESTION DURABLE



La gestion durable des forêts repose sur les 4 fonctions indissociables précédemment développées.


Aussi, il est essentiel d’intégrer d’autres éléments incontournables tels que :


La sécurisation des routes forestières, pistes et chemins grâce au prélèvement d’arbres dangereux pour le public.

L’entretien de la desserte afin de permettre la mobilisation des bois et l’accès aux secours.

La plantation d’essences résistantes aux sècheresses.

Le mélange d’essences, synonyme de résilience face au changement climatique.

La conduite d’études et de projets sur la résistance ou la tolérance de certains arbres vis-à-vis d’un champignon ou d’un insecte ravageur.

Le maintien de l'équilibre sylvo-cynégétique.

Le respect de la règlementation en vigueur. 

Le tri des bois pour mieux les valoriser.

Le prélèvement raisonné des arbres en forêt. 

La surveillance attentive et constante de sa propriété.

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